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✹ Les 4 Fantastiques : Premiers Pas : un grand oui, je suis amoureuse đŸ’–đŸ„° (critique sans spoilers đŸš« ).

Journal de bord — 23 juillet 2025


Je suis sortie de la salle encore suspendue Ă  une image, le souffle coupĂ©. Je ne savais pas exactement ce que j’attendais de ce film, mais je savais que j’en attendais beaucoup. Peur d’ĂȘtre déçue, excitation Ă  l’idĂ©e d’une nouvelle origin story classique ? D’une Ă©quipe Marvel enfin bien ficelĂ©e ? Peut-ĂȘtre un peu d’émotion cosmique ? Ce que j’ai trouvĂ©, c’est autre chose. Quelque chose de plus doux, plus vrai, plus humain.



Une introduction Ă©lĂ©gante, sans repasser par l’origin story


Les 4 Fantastiques : Premiers Pas n’est pas un film Marvel comme les autres. Ce n’est pas une origin story. Et c’est justement ce choix qui rend le film aussi audacieux qu’attachant.

Il a la triple mission de lancer une nouvelle Ăšre : introduire une Ă©quipe iconique, ouvrir la phase 6 du MCU, et redonner espoir aux fans. Matt Shakman rĂ©ussit un pari audacieux. Le rĂ©sultat est un concentrĂ© d’hĂ©roĂŻsme intemporel, respectueux des comics et surtout respectueux des spectateurs.


Le film fait un choix narratif fort : ne pas revenir sur l’origin story de l’équipe. Les personnages sont dĂ©jĂ  soudĂ©s, leurs pouvoirs acquis, leur histoire commune dĂ©jĂ  entamĂ©e.

Ce positionnement évite les redites et permet de plonger directement dans leur dynamique de groupe, plus intime, plus riche. Cela donne au film une tonalitĂ© unique, presque hors du temps, renforcĂ©e par l’ancrage assumé dans les annĂ©es 60 : dĂ©cennie de leur naissance dans les comics.


Ce cadre rĂ©tro-futuriste, soutenu par une mise en scĂšne sobre et soignĂ©e, confĂšre au film une Ă©lĂ©gance rare. On pense Ă  X-Men : Le Commencement ou Captain America : First Avenger, mais sans l’obligation de raconter « comment tout a commencĂ© ». Ici, on entre dans l’histoire en cours de route, et c’est ce qui fait toute sa force.



Une famille d’hĂ©ros, humaine et crĂ©dible


Ce qui frappe dans ce film, c’est la qualitĂ© de l’écriture et l’épaisseur des personnages. Loin des clichĂ©s et du superhĂ©ros trop iconisĂ©, les quatre hĂ©ros vivent une vie de famille. Ils ont des doutes, des failles, des joies, et mĂȘme une grossesse. La dynamique familiale est au cƓur du rĂ©cit, et elle fonctionne merveilleusement bien.


Le casting est impeccable :

  • Vanessa Kirby incarne une Susan Storm vibrante, Ă  la fois forte, sensible et touchante. C’est elle qui brille le plus Ă  l’écran, notamment dans ses scĂšnes d’utilisation des pouvoirs, oĂč l’émotion est palpable.

    Chaque apparition de Sue est marquĂ©e par une prĂ©sence magnĂ©tique, une intensitĂ© silencieuse qui capte l’attention sans jamais chercher Ă  dominer. Elle n’est ni relĂ©guĂ©e au rĂŽle de soutien ni enfermĂ©e dans l’image de la figure maternelle classique : elle est une leader naturelle, respectĂ©e et Ă©coutĂ©e, dont les dĂ©cisions et les Ă©motions façonnent vĂ©ritablement l’ñme du groupe. Vanessa Kirby lui insuffle une douceur puissante, une intĂ©rioritĂ© constante, et une capacitĂ© Ă  conjuguer fragilité et autoritĂ© sans jamais trahir la cohĂ©rence du personnage.


  • Joseph Quinn livre un Johnny Storm à la fois courageux, impulsif et drĂŽle, sans jamais se rĂ©duire au cliché du dragueur insupportable. Il incarne un jeune homme loyal, protecteur, capable d’humour sans jamais tomber dans la moquerie ou l’immaturitĂ©. Il rĂ©vĂšle une profonde humanitĂ©, notamment dans sa relation avec sa sƓur et sa famille. Johnny devient plus qu’un ressort comique : il est le cƓur battant du groupe, capable de douceur, de bravoure, et mĂȘme d’une certaine sagesse dans l’impulsion. Une belle surprise, portĂ©e avec justesse par l’énergie gĂ©nĂ©reuse de Joseph Quinn.


  • Ebon Moss-Bachrach incarne un Ben Grimm visuellement parfait, mĂ©lange de puissance brute et de grand cƓur. Sous cette apparence de roche et de force herculĂ©enne, il fait passer une douceur pudique, une tendresse blessĂ©e qui rend chaque regard et chaque geste profondĂ©ment touchants. Le film Ă©vite de dramatiser son apparence, prĂ©fĂ©rant la traiter avec une grande pudeur. Ben est Ă  la fois un pilier protecteur, un frĂšre de douleur, profondĂ©ment humain et toujours Ă  l’écoute. Un rĂŽle exigeant que Moss-Bachrach porte avec sobriĂ©tĂ©, justesse et une prĂ©sence bouleversante.



  • Pedro Pascal, dans le rĂŽle de Reed Richards, dĂ©gage une classe naturelle mĂȘlĂ©e Ă  la vulnĂ©rabilitĂ© d’un gĂ©nie tourmenté par la culpabilitĂ© et le poids des responsabilitĂ©s. Sa prestation Ă  l’écran est nuancĂ©e et puissante, rĂ©vĂ©lant un homme brillant mais profondĂ©ment humain, constamment tiraillĂ© entre ambition et doutes. Pedro Pascal apporte Ă  Reed une subtilitĂ© rare, oscillant entre rigueur et sensibilitĂ©, Ă©vitant le clichĂ© du gĂ©nie inaccessible. Sa performance incarne pleinement le fardeau du leadership et les sacrifices qu’il impose, faisant de Reed un pilier à la fois inspirant et profondĂ©ment humain.


  • Herbie, ce petit robot attachant, est bien plus qu’un simple gadget : il devient un vĂ©ritable membre de la famille. Toujours fidĂšle et serviable, il aide les Fantastiques dans leurs missions avec une efficacitĂ© surprenante. Sa prĂ©sence apporte une touche de lĂ©gĂšreté et d’humour, Ă©quilibrant les moments de tension par ses interventions parfois maladroites mais toujours pleines de bonne volontĂ©. Herbie est la petite Ă©tincelle de douceur et d’ingĂ©niositĂ© qui complĂšte parfaitement la dynamique du groupe.





L’alchimie entre eux est palpable, rĂ©vĂ©lant des liens profonds fondĂ©s sur la connaissance mutuelle, l’affection et le soutien. Enfin, une vĂ©ritable famille de superhĂ©ros, Ă  la fois crĂ©dible et touchante.



Des Antagonistes cosmiques Ă  la hauteur


Autre bonne surprise : le traitement des antagonistes, qui dépasse largement les attentes habituelles du genre.


  • Galactus, subtilement incarnĂ© par Ralph Ineson, impressionne par sa prĂ©sence colossale et majestueuse, incarnant Ă  merveille cette force primordiale presque divine issue des comics.

    La rĂ©alisation exploite brillamment son gigantisme, jouant avec des plans vertigineux qui soulignent l’écart vertigineux entre cette entitĂ© cosmique et le dĂ©cor terrestre. L’image de Galactus dĂ©ambulant dans un New York à la fois fascinante et terrifiante est un moment d’anthologie qui marque durablement les esprits.


  • La Surfeuse d’Argent (Shalla-Bal), magnifiquement interprĂ©tĂ©e par Julia Garner, captive dĂšs son apparition. Son design est irrĂ©prochable, Ă  la fois fidĂšle aux illustrations originales tout en bĂ©nĂ©ficiant d’une touche moderne qui lui donne une allure Ă  la fois Ă©lĂ©gante et impressionnante.

    Sa prestation est d’une intensitĂ© rare, et ses scĂšnes, notamment la sĂ©quence centrale du film, mĂȘlent habilement Ă©motion et poĂ©sie visuelle. Elle n’est pas une antagoniste unidimensionnelle, mais une messagĂšre prise dans un conflit qui dĂ©passe sa propre volontĂ©. La relation ambiguĂ« et bouleversante entre la messagĂšre de Galactus et la famille des 4 Fantastiques donne au film une dimension cosmique rare.


Les motivations de Galactus restent un peu simplifiĂ©es, mais la menace est ressentie avec force et crĂ©dibilitĂ©, sans tomber dans la caricature ni le CGI tape-Ă -l’Ɠil.



Une réalisation soignée et une ambiance rétro-futuriste


Matt Shakman, avec une mise en scĂšne sobre mais d’une grande efficacitĂ©, donne au film un rythme Ă©quilibrĂ©. L’action met du temps Ă  dĂ©marrer, mais ce choix narratif est audacieux et payant. Il laisse place Ă  des scĂšnes intimistes, pleines d’émotion et de quotidien, permettant aux spectateurs de vĂ©ritablement s’attacher aux personnages avant de plonger dans des scĂšnes d’action spectaculaires et maĂźtrisĂ©es.


La photographie, soignée et stylisée, associée à une direction artistique remarquable, nous plongent dans un New York des années 60 sublimé par un univers rétro-futuriste assumé.

Ce parti pris esthĂ©tique, trĂšs fidĂšle Ă  l’esprit des premiers comics, est renforcĂ© par des dĂ©cors minutieusement travaillĂ©s, des costumes d’époque et des dĂ©tails visuels qui contribuent Ă  crĂ©er une atmosphĂšre unique et envoĂ»tante.


Mention spĂ©ciale pour la gestion des pouvoirs, qui reprĂ©sentait un vrai dĂ©fi technique et artistique, en particulier ceux de Susan Storm. Des pouvoirs souvent dĂ©licats Ă  visualiser sans tomber dans l’excĂšs sont ici magnifiquement rendus Ă  l’écran, mĂȘlant finesse, fluiditĂ© et impact visuel, tout en restant au service de l’émotion et du rĂ©cit. Cette rĂ©ussite technique participe pleinement Ă  l’identitĂ© singuliĂšre du film, qui privilĂ©gie l’authenticité et la subtilitĂ©.



Une Bande-son hypnotique


La musique de Michael Giacchino constitue un autre pilier essentiel du film. Son thĂšme principal, habilement repris et modulĂ© tout au long du long-mĂ©trage, mĂȘle avec finesse des fanfares classiques et des chƓurs cosmiques, crĂ©ant une atmosphĂšre Ă  la fois grandiose et intimiste. Cette composition musicale renforce l’émotion et l’épopĂ©e tout en restant subtile, sans jamais envahir l’image.

Contrairement Ă  de nombreux blockbusters contemporains, le film fait le choix audacieux d’éviter les chansons pop actuelles, ce qui contribue Ă  prĂ©server l’identitĂ© sonore singuliĂšre de l’Ɠuvre et son immersion dans une Ă©poque rĂ©volue. Ce parti pris musical participe pleinement Ă  la cohĂ©rence globale du film et Ă  sa tonalitĂ© rĂ©tro-futuriste unique.



Humour, rythme et émotions : un équilibre parfait


Contrairement Ă  d’autres films Marvel, l’humour y est dosĂ© avec finesse et justesse. Il ne vient jamais dĂ©samorcer l’émotion ou la tension des scĂšnes d’action, mais au contraire renforcer la complicité et la profondeur des relations entre les personnages. Johnny Storm, avec son mĂ©lange d’humour lĂ©ger et de sĂ©rieux, incarne parfaitement cet Ă©quilibre dĂ©licat.

La dynamique d’équipe est naturelle et fluide, palpable Ă  l’écran, crĂ©ant une vraie symbiose entre les membres. Enfin, un film oĂč les moments d’humour, les sĂ©quences spectaculaires et les instants intimes cohabitent harmonieusement, sans jamais s’empiĂ©ter les uns sur les autres.

 


Quelques réserves mineures


Si le film est une réussite quasi totale, on peut noter quelques points plus faibles :


  • L’arc narratif de Ben Grimm est moins dĂ©veloppé que celui des autres membres, ce qui laisse une sensation d’incomplĂ©tude pour ce personnage pourtant central.


  • Certaines dĂ©cisions scĂ©naristiques concernant Reed Richards peuvent paraĂźtre maladroites, notamment lorsqu’il annonce au monde des choix cruciaux, ce qui manque de subtilitĂ©.


  • La mythologie de Galactus reste survolĂ©e, sans approfondissement rĂ©el, ce qui peut laisser certains fans sur leur faim.



Conclusion : un reboot réussi, une nouvelle référence


Les 4 Fantastiques : Premiers Pas dĂ©passe largement le simple cadre du film de super-hĂ©ros. C’est une vĂ©ritable histoire de famille, de doutes, de responsabilitĂ©s et d’espoir, portĂ©e par un casting remarquable et une rĂ©alisation prĂ©cise et soignĂ©e.


Le film mĂȘle habilement respect des comics, Ă©motion sincĂšre et grandeur cosmique, le tout dans un univers rĂ©tro-futuriste Ă©lĂ©gant et maĂźtrisĂ©.


Au-delĂ  de sa modernitĂ©, le film rend un hommage subtil et touchant à Jack Kirby, l’iconique crĂ©ateur des 4 Fantastiques, Ă  travers des clins d’Ɠil visuels et narratifs qui raviront les fans de la premiĂšre heure sans jamais alourdir la narration.

Cette rĂ©interprĂ©tation rĂ©ussit Ă  insuffler un souffle neuf tout en restant profondĂ©ment ancrĂ©e dans l’esprit du matĂ©riau d’origine.


Sa plus grande rĂ©ussite reste sans doute d’avoir transformĂ© cette Ă©quipe mythique en une vraie famille, crĂ©dible, attachante et profondĂ©ment humaine.


Un grand oui, un vrai coup de cƓur, un film que je reverrai avec plaisir et qui s’impose d’ores et dĂ©jĂ  comme une nouvelle rĂ©fĂ©rence du genre.


Les 4 Fantastiques : Premiers Pas devient sans conteste l’un de mes films prĂ©fĂ©rĂ©s du MCU.

 






👉 Et toi, qu’as-tu pensé du film ? Quel membre de la famille t’a le plus touchĂ© ?Est-ce que tu t’attendais Ă  un film aussi sensible ?


Dis-le-moi en commentaire (sans spoilers pour le moment !).


💬 Je publierai trĂšs bientĂŽt une deuxiĂšme critique, cette fois avec spoilers, pour revenir plus en dĂ©tail sur certaines scĂšnes et choix marquants.


À trùs vite !


2 Comments


Clem
Jul 26

Un trĂšs bon film des 4 fantastiques ! Pour moi c'est Ben Grimm alias la Chose

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Lily Purple Cat
Lily Purple Cat
il y a 5 jours
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Un excellent film, cela faisait longtemps depuis Endgame qu'on avait pas eu un aussi bon film MARVEL

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