đ»đ Le Sabbat de Samhain, lâancĂȘtre dâHalloween đđ
- Lily Purple Cat
- 31 oct. 2024
- 10 min de lecture
DerniĂšre mise Ă jour : 31 mai
I. Quelques points importants :
Les huit Sabbats marquent des moments importants du cycle annuel de la nature. Ces derniers sont reprĂ©sentĂ©s sur la roue de lâannĂ©e. Les dates des solstices et Ă©quinoxes sont approximatives. Pour connaĂźtre les dates exactes, il est conseillĂ© de se rĂ©fĂ©rer Ă un almanach ou un calendrier.
La Roue est composĂ©e de 2 groupes de 4 fĂȘtes :
â 4 fĂȘtes solaires : lâĂ©quinoxe de printemps, le solstice dâĂ©tĂ©, lâĂ©quinoxe dâautomne et le solstice dâhiver (les dates varient trĂšs peu dâannĂ©e en annĂ©e),
â 4 fĂȘtes intermĂ©diaires : Imbolc, Beltane, Lughnasad et Samhain.
Les 4 fĂȘtes solaires (les quartiers) sont appelĂ©es les petits sabbats et les 4 fĂȘtes intermĂ©diaires sont appelĂ©es les grands sabbats.

Petites choses Ă savoir, les sabbats ne sont pas cĂ©lĂ©brĂ©s Ă la mĂȘme pĂ©riode entre lâhĂ©misphĂšre nord et lâhĂ©misphĂšre sud puisque les saisons sont inversĂ©es (la roue de lâannĂ©e est donc diffĂ©rente).
Ă lâĂ©poque des peuples celtiques, Samhain marquait le dĂ©but de lâhiver, le temps des derniĂšres rĂ©coltes. Ă cette pĂ©riode, le voile entre les mondes sâamincit, il est donc possible de communiquer avec les Ăąmes des dĂ©funts. Ce sabbat est assimilĂ© au nouvel an des « sorciĂšres », car il sâagit de la fin de lâannĂ©e celtique. Il symbolise la mort et la renaissance.
II. Les origines
Avant de commencer, je sais que de nombreuses personnes se demandent comment on prononce le mot « Samhain ». Il sâagit dâun mot gaĂ©lique qui se prononce « Sa-Ouine ».et signifiant « fin de lâĂ©té ». Chez les Celtes, on trouve parfois les mots : Sah-vin, So-Wein ou encore Samonios âŠ
Câest une pĂ©riode oĂč la moisson est achevĂ©e. Le dieu mourant est entrĂ© et la dĂ©esse est descendue dans le monde souterrain pour rejoindre son bien-aimĂ©, laissant sa place Ă la « veille femme ».
La frontiĂšre entre les mondes Ă©tant plus mince, les dĂ©funts vont rendre visite aux vivants, les ĂȘtres magiques, spirituels et fĂ©eriques la franchissent aussi. Câest une saison idĂ©ale pour la magie et la divination. Pour les Celtes, câĂ©tait le sabbat le plus important des quatre fĂȘtes du feu.
1. La date de célébration :
La célébration de Samhain est assez approximative. Ce sabbat se déroule en trois nuits : les 3 nuits de Samonios (Tri Nox Samoni), en général à partir du 27 ou 28 octobre.
Le temps est comme suspendu : le passé, le présent et le futur se succÚdent de façon simultanée durant ces 3 nuits.

Lors de cette cĂ©lĂ©bration, les druides fĂȘtaient le commencement dâun nouveau cycle. Ils laissaient les feux des foyers sâĂ©teindre aprĂšs la premiĂšre gelĂ©e suivant la pleine lune dâoctobre. Puis ils rallumaient le feu sacrĂ© pour le village Ă lâaide dâune roue reprĂ©sentant le soleil.
2. Pourquoi le 31 octobre ?
Quand le christianisme sâinstalla et se rĂ©pandit en Europe. LâĂglise dĂ©cida dâaccĂ©lĂ©rer la conversion des PaĂŻens en « convertissant » leurs fĂȘtes. Pour cela, les ecclĂ©siastiques dĂ©cidĂšrent que ces fĂȘtes seraient cĂ©lĂ©brĂ©es Ă dâautres moments de lâannĂ©e, tout en leur donnant de nouveaux noms avec ceux dâun Saint.
Mais les anciennes fĂȘtes du feu de fin octobre avaient toujours lieu. Alors lâĂglise et le pape GrĂ©goire IV dĂ©placĂšrent le jour des saints et des martyrs (qui avait lieu le 13 mai) au jour de la fĂȘte des morts. Ainsi, au lieu de nier la fĂȘte des Morts, ils dĂ©clarĂšrent que le 1er novembre serait le jour de la Toussaint (de tous les saints).
La Toussaint et le Jour des Morts sont devenues des fĂȘtes distinctes :
â la premiĂšre pour les Ăąmes dĂ©jĂ au paradis,
â La deuxiĂšme pour les Ăąmes ayant encore des tĂąches Ă rĂ©soudre au purgatoire.
En Irlande (pays de naissance dâHalloween), ce jour Ă©tait un temps de rĂ©unions de famille avant la traite des vaches. Et avec le temps, la nuit prĂ©cĂ©dant le 1er novembre prit le nom dâHalloweâen ( contraction dâ« All Hallows Eve » signifiant la veille de la Toussaint).
Ce fut un semi-Ă©chec pour lâĂglise, car les pratiques paĂŻennes sont en grande partie restĂ©es et se sont rassemblĂ©es la veille de la Toussaint.
Le sabbat de Samhain est comme une fĂȘte de libĂ©ration, un exutoire qui se fait Ă travers des farces, des jeux, des dĂ©guisements et tout en nous reliant aux morts avec tendresse. Il permettait aux gens de se libĂ©rer des normes en cĂ©lĂ©brant la vie en rendant hommage aux ancĂȘtres.
3. Lâexportation dâHalloween :
Beaucoup pensent quâHalloween est dâorigine AmĂ©ricaine, mais ce nâest pas le cas. Elle est EuropĂ©enne, son bassin de naissance se trouvant en Irlande.
Quand les protestants dâorigine irlandaise se sont installĂ©s aux Ătats-Unis, ils ont amenĂ© avec eux leurs propres traditions, dont celle dâHalloween/Samhain. Ils avaient pour coutume dâorganiser des fĂȘtes et des jeux en se costumant et leurs voisins non irlandais se sont joints Ă eux.
Dans les annĂ©es 30, les « farces » sont devenues un problĂšme ; alors, en 1950, pour divertir la jeunesse et Ă©viter les fauteurs de troubles, les grandes villes amĂ©ricaines commencĂšrent Ă organiser des tournĂ©es des maisons « trick or treat » (farce ou friandise), dont aujourdâhui on traduit plutĂŽt par « des bonbons ou un sort ». Les occupants des maisons offraient des friandises pour Ă©viter les mauvais tours.
Dans les anciennes pratiques, il sâagissait dâoffrandes aux morts sous forme de fruits ou de gĂąteaux.
Câest Ă partir des annĂ©es 70, quâHalloween devint une fĂȘte commerciale. Ce nâĂ©tait plus une fĂȘte rĂ©servĂ©e aux enfants, mais plutĂŽt une fĂȘte pour tous. Les entreprises adaptĂšrent le packaging des bonbons Ă cette pĂ©riode et créÚrent des dĂ©corations pour les maisons.
Malheureusement, dans tout cela, il y avait des points nĂ©gatifs, car les fĂȘtes Ă©taient devenues un prĂ©texte pour dĂ©tĂ©riorer des biens publics et privĂ©s. De plus, certains groupes de chrĂ©tiens conservateurs, conscients des origines paĂŻennes de cette fĂȘte cherchĂšrent Ă combattre la popularitĂ© de cette fĂȘte, mais sans succĂšs.

Câest la pop culture amĂ©ricaine (Ă travers ses films et sĂ©ries) qui a fait en sorte quâHalloween sâexporte dans de nombreux pays et câest ainsi que cette fĂȘte est revenue en Europe (on peut dire que la boucle est bouclĂ©e).
Concernant la fĂȘte de Samhain, elle a suivi un chemin assez similaire. Dans les annĂ©es 80, le dĂ©veloppement paĂŻen (le nĂ©o-paganisme) a commencĂ© Ă prendre de lâampleur en AmĂ©rique du Nord et la sorcellerie traditionnelle a commencĂ© Ă rĂ©apparaĂźtre au Royaume-Uni.
De plus en plus de personnes célÚbrent Samhain le 31 octobre ou à la pleine lune la plus proche. Au Royaume-Uni, les vieilles coutumes et traditions ont toujours été intégrées à la culture populaire.
De nos jours, chacun fĂȘte Ă sa maniĂšre ce sabbat, de façon plus modernisĂ©e, en mĂ©langeant des Ă©lĂ©ments de Samhain et dâHalloween : en regardant des films dâhorreur, en sculptant des citrouilles, en faisant la tournĂ©e des maisons, en se costumant et de maniĂšre plus solennelle avec des cĂ©rĂ©monies et des autels.
4. La célébration :
Les torches et les lanternes Ă©taient allumĂ©es au bord des chemins, des routes et sur les rebords des fenĂȘtres pour Ă©loigner les mauvais esprits, mais aussi pour Ă©clairer le chemin des ancĂȘtres qui traversaient le voile pour rendre visite Ă leurs proches.
Des diners Ă©taient organisĂ©s pour honorer les ancĂȘtres. La tradition voulait que le repas se dĂ©roule en silence ou bien en murmurant pour communiquer. Une place et des couverts Ă©taient rĂ©servĂ©s pour les dĂ©funts. En Irlande, ils pouvaient laisser un gĂąteau Ă la fenĂȘtre ou devant la porte pour les morts.
Quand le repas Ă©tait terminĂ©, les enfants jouaient Ă des jeux traditionnels de Samhain alors que les parents se remĂ©moraient des souvenirs et faisaient le bilan de lâannĂ©e.
5. Et les citrouilles, dans tout ça ?
Il faut savoir quâĂ la base, câĂ©tait des navets qui Ă©taient utilisĂ©s pour les lanternes. Les gens de lâĂ©poque les creusaient et mettaient Ă lâintĂ©rieur un charbon ardent.
Ces lanternes Ă©taient appelĂ©es « Jack-OâLanterns », cela faisait rĂ©fĂ©rence Ă une vieille lĂ©gende chrĂ©tienne. Câest une histoire concernant un forgeron nommĂ© Old Jack (le vieux Jack), il Ă©tait si mauvais que ni le ciel, ni lâenfer nâen voulaient. Il Ă©tait donc condamnĂ© au purgatoire, obligĂ© de parcourir les routes la nuit dâHalloween avec juste un navet pour Ă©clairer son chemin.

Quand Halloween arriva dans le Nouveau-Monde avec les colons irlandais, les citrouilles, étant plus répandues, prirent peu à peu la place des navets dans les confections des lanternes.
6. LâobscuritĂ© et les monstres :
Ă cette pĂ©riode, le voile Ă©tant plus fin, de nombreuses crĂ©atures féériques traversent la frontiĂšre, en plus des dĂ©funts. Câest pour cela que Samhain sâest retrouvĂ© peuplĂ© de divers ĂȘtres provoquant la peur, voire la terreur.
Les plus anciens remontent Ă lâĂ©poque celtique. Lors de cette fameuse nuit, les personnes sortaient en groupe et toujours avec une lanterne, par peur de rencontrer dâĂ©tranges personnages sur leur chemin.
Parmi ces derniers, il pouvait y avoir :
â le pĂșca (« pookah » provient du vieux gaĂ©lique irlandais, signifiant « esprit » ou « fantĂŽme »). C'est une crĂ©ature Ă©nigmatique qui peut changer de forme, elle Ă©tait Ă la fois crainte et vĂ©nĂ©rĂ©e.
Il peut apparaĂźtre sous diverses formes comme : un cheval noir aux yeux rouges flamboyants, un liĂšvre ou un lapin de couleur sombre (deux formes plutĂŽt effrayantes et dangereuses), un chien noir aux yeux brillants (forme de prĂ©sages ou dâavertissements), une apparence humaine, il peut apparaĂźtre comme un vieil homme vĂȘtu de haillons ou comme une femme sĂ©duisante, mais avec des yeux Ă la lueur surnaturelle et d'autres formesâŠ
Quelle que soit sa forme, le PĂșca est gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ© comme Ă©tant de couleur sombre. Il se dĂ©gagerait une Ă©nergie sombre et malĂ©fique.
Il nâest pas forcĂ©ment mĂ©chant. Câest une crĂ©ature ambivalente qui peut ĂȘtre Ă la fois bienveillant et malicieux.
Selon des histoires, il aiderait les agriculteurs en effectuant des tĂąches nocturnes, tandis que dâautres le dĂ©peignent comme un farceur qui effraie les voyageurs perdus.
â La dame de Gwyn (ou Wen), câest une femme vĂȘtue de blanc qui pouvait soit ĂȘtre malĂ©fique ou inoffensive. Selon les sources, on peut dire quâelle serait Ă lâorigine des lĂ©gendes sur la ou les dames blanches.
Il pourrait sâagir dâune ancienne dĂ©esse ou dâanciennes dĂ©esses oubliĂ©es des Hommes. Avec le christianisme, elles sont devenues des fantĂŽmes quâon finit par appeler « Dame Blanche ».
- assez proche de la Dame de Gwyn, il y a la Banshee, elle est considĂ©rait comme une messagĂšre de la mort (appartenant au mĂȘme univers que les Sidhe et les fĂ©es irlandaises). Elle annoncerait par son cri strident une mort prochaine.
DâaprĂšs la lĂ©gende, ces hurlements annonceraient Ă celui qui lâentend soit sa propre mort, soit celle dâun proche ou de quelquâun dâimportant.
Attention, elle annonce la mort mais ne la provoque jamais.
- le Dullahan, le monstre populaire de lĂ©gende de Sleepy Hollow (le cavalier sans tĂȘte).
Il est connu comme un ĂȘtre espiĂšgle avec des jeux macabres.
Ce dernier peut retirer sa tĂȘte comme il le veut (câest pour cela quâil est souvent reprĂ©sentĂ© la tĂȘte dans une main).
Il se dĂ©place Ă cheval et lorsquâil arrĂȘte se dernier, un ĂȘtre humain doit mourir, cela en murmurant le nom de sa victime, qui sâĂ©croule aussi tĂŽt.
Il y en a bien dâautres, mais cela serait bien trop long de tout citer.
Les lĂ©gendes et histoires ont longtemps hantĂ© nos campagnes, au point quâon en connaĂźt encore aujourdâhui.
Pour Ă©viter que ces crĂ©atures entrent dans les maisons, des protections Ă©taient mises en place, comme de lâeau bĂ©nite, des croix. Certaines personnes mettaient de la nourriture Ă lâextĂ©rieur dans lâespoir de dĂ©tourner lâattention de ces visiteurs indĂ©sirables.
III. Et aujourdâhui, comment peut-on cĂ©lĂ©brer Samhain ?
Comme dit plus haut, de nombreuses personnes cĂ©lĂšbrent ce sabbat le 31 octobre, le mĂȘme jour quâHalloween. Chacun a sa mĂ©thode pour le faire. Le plus souvent, câest un moment solennel et calme.
Les pratiques actuelles se retrouvent dans de nombreuses traditions.
Le but premier est dâhonorer les dĂ©funts et nos ancĂȘtres, mais aussi de faire le bilan de lâannĂ©e qui vient de sâĂ©couler.
Comment je célÚbre ce Sabbat ?
Pour le prĂ©parer, en gĂ©nĂ©ral, jâaime aller me balader pour ramasser des feuilles, des chĂątaignes, des pommes de pins et dâautres Ă©lĂ©ments qui me serviront pour dĂ©corer mon intĂ©rieur. De plus, je prends soin de crĂ©er mes dĂ©corations, en gĂ©nĂ©ral.

Quand je le peux, je rĂ©alise un autel pour honorer les ĂȘtres qui mâont quittĂ© (humains comme animaux).
Pour cela, je mets une nappe noire (pour rappeler la nuit, la saison sombre, le voile entre les mondes), jây rajoute des citrouilles en laine et en pĂąte Ă sel (confectionnĂ©es par mes soins) ou en cĂ©ramique, des feuilles, des pommes de pins, des chĂątaignes (que jâai ramassĂ©es lors de mes promenades).
Si vous le souhaitez, vous pouvez aussi y mettre des fleurs comme des ChrysanthĂšmes.
En son centre, jây mets une assiette ou un plat avec des offrandes pour les dĂ©funts et autour, je place des photos des ĂȘtres chers qui mâont quittĂ©, ainsi que des bougies que jâallume en pensant Ă eux.
Jâai pour tradition dâorganiser un repas avec des amis ou de la famille, tout en pensant aux ĂȘtres aimĂ©s qui ne sont plus parmi nous (malheureusement, cette annĂ©e, je ne peux pas faire un grand repas, ça sera donc une soirĂ©e juste avec mon conjoint).
Pour le repas, je préfÚre utiliser des fruits et des légumes de saison comme des pommes, des navets, des citrouilles, des chùtaignes, du cidre et du vin chaud.
Jâai Ă©galement des petits rituels faciles Ă mettre en place. Je dĂ©bute dâabord par un « nettoyage spirituel ».
En balayant ma maison, je visualise les énergies négatives et stagnantes, je finis par un coup de balai poussant les énergies par la porte.
Ensuite, je me saisis dâun morceau de papier et jây Ă©cris un aspect de ma vie dont je souhaite me dĂ©faire. Je le brĂ»le Ă la lumiĂšre dâune bougie tout en visualisant le mal disparaĂźtre.
Enfin, je prends le temps de faire le bilan de lâannĂ©e qui vient de sâĂ©couler, je liste les objectifs rĂ©alisĂ©s, ceux que jâai abandonnĂ©s et ceux que je dois encore rĂ©aliser.
Je prends aussi un moment pour penser aux choses qui me font peurs et qui mâempĂȘchent dâavancer afin de travailler dessus.
Vous pouvez aussi méditer et pratiquer la divination.
Et toi ?
Comment cĂ©lĂšbres-tu Samhain ou Halloween ? As-tu envie de tây mettre ? Quelles sont tes traditions, tes rituels ?
đ§Ą Jâai hĂąte de te lire.
Sources :
- le site : www.guide-irlande.com/
- Samhain : Rituels, recettes et traditions de la fĂȘte des morts â Diana Rajchel â Ăditions DanaĂ©
- La Bible de la magie naturelle â Ann-Marie Gallagher â Edition : Guy Tredaniel
- TraitĂ© des usages et savoirs de sorciĂšre â Edition : Secrets dâĂ©toiles
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